Page 3 - VH Magazine N°171 - Août & Septembre 2018
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Edito














                                                            UN ETE TRES CHAUD


                                                                       C’est un été chaud à plus d’un égard. VH suit la vague et
                                                                       donne sa couverture à une grande figure de la musique

                                                                       universelle, French Montana. Un enfant du pays, un Self
                                                             Made Man, qui s’est fait tout seul, lui le natif de l’ancienne médina de
                                                             Casablanca, immigré aux USA et qui devient, en un rien de temps, une
                                                             icône du rap. Aujourd’hui, il chante avec les plus grandes stars de la
                                                             planète, impose sa signature et son nom et défie tous les standards,

                                                             incarnant à la fois le rêve marocain et le rêve américain. French
                                                             Montana, ce sont des millions d’albums vendus, une notoriété qui
                                                             dépasse toutes les frontières, une réputation de mec battant qui ne
                                                             recule devant rien et surtout un bosseur qui a gardé la tête sur les
                                                             épaules. French Montana, c’est aussi un engagement social, le cœur
                                                             sur la main, l’humilité et une vie en toute simplicité évitant du mieux
                                                             qu’il peut de se laisser emporter par le milieu du Rap, du fric et des
                                                             nuits folles à l’Américaine. Il incarne ce Marocain d’exception, comme
                                                             tant d’autres marocains qui s’illustrent partout dans le monde portant
                                                             haut les couleurs du drapeau marocain.

                                                             Cet été, c’est aussi cette polémique archaïque sur Koun Rajel.
                                                             Encore une folie marocaine, comme chaque été, un feuilleton qui
                                                             démontre que le Maroc a besoin de faire un réel diagnostic sur une
                                                             société à plusieurs vitesses, entre rétrogrades et progressistes. En
                                                             attendant ce débat qui ne vient jamais, la femme fait toujours les
                                                             frais d’illuminés qui légifèrent, statuent et veulent imposer une
                                                             vision débile sur une société où le femme incarne un socle solide
                                                             sur lequel on peut bâtir une société moderne, résolument tournée
                                                             vers l’avenir, en gardant le meilleur de ses traditions et en refusant
                                                             catégoriquement toutes les formes de l’obscurantisme.

                                                             Koun Rajel, c’est d’abord aimer la femme, la respecter, la porter
                                                             aux nues, la soutenir, lui témoigner toute l’estime qui lui revient de
                                                             droit. Koun Rajel, c’est accompagner les progrès de son pays, éviter
                                                             tous les écueils dangereux qui peuvent faire du tort à un pays en
                                                             profonde mutation. Koun Rajel, c’est aussi de passer un bon été, de
                                                             se faire plaisir, de laisser les autres vivre leurs vies,
                                                             sans donner dans les hérésies sans nom. Et bonnes
                                                             vacances à tous.
                           Photo montage réalisé par
                               VH magazine                   PAR RAFIK KAMAL LAHLOU
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