Page 49 - VH Magazine N°136 - Janvier & Février 2015
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Le pouvoir de l’imaginaire n’a pas de limites.
Par exemple, pour les bandes dessinées que je
produis, j’écris l’histoire et, ensuite, je commis-
sionne de grands artistes dessinateurs pour en
exécuter les dessins sur la base des spécifi cités
et indications queje donne concernant chacun
des personnages. Cela a été le cas avec Juan
Dose avec qui j’ai édité la bande dessinée, Mech-
anism. Juan est le dessinateur de Marvel qui a
travaillé notamment sur Spiderman et Batman.
Sur Koyakatsi, j’ai fait appel au talent de Patrick
Ardziej qui a un univers très futuriste. Sur la
bande dessinée, Daniel Dume, j’ai collaboré
avec Cristiano Sequeira. Pour chacun de mes
projets, je fais appel à des talents afi n qu’ils
donnent une certaine spécificité à mon histoire.
Mais s’il y a bien un élément que l’on retrouve
dans pratiquement chacun de mes projets artis-
tiques c’est bien le Maroc . J’aime conter des
histoires de romance berbère représentant de
belles et fières femmes berbères.
Vous avez également développé une
ligne de vêtements ainsi que du mobilier
design. Y-a-t-il encore un domaine
auquel vous ne vous êtes pas essayé ?
(Rires) J’espère bien que oui, sinon, la
vie serait trop triste. J’ai effectivement dével-
oppé une ligne de vêtements street wear avec
des designers barcelonais. Quant au design
mobilier, j’ai créé, en édition limitée, la chaise
design, Matera. Il y a là également un projet qui
me tient à cœur et qui est le HRS-1. Un appa-
reil mobile pour le nouveau millénaire qui, en
lieu et place de votre tablette, vous permettra
de disposer de réalité augmentée grâce à des
patch placés en dessous des yeux pour une
projection claire et en haute-défi nition de
l’immersion spatiale.
Un dernier mot aux générations
montantes qui souhaiteraient suivre
votre exemple ?
Personnellement, je suis convaincu que l’art
et la science sont les deux facettes d’une même
médaille. Ils ont autant à apporter à l’humanité.
Et en ces matières, je suis persuadé que les
Marocains disposent d’un réservoir de génies
et de talents inestimable. Si seulement nous
pouvions libérer les énergies et casser les barri-
ères qui font que chacun se cantonne à la seule
et unique chose qu’il a appris dans la vie en se
persuadant qu’il ne pourra rien faire d’autre
que cela pour le restant de ses jours. Il ne faut
pas se leurrer, la seule manière de faire autre
chose dans la vie c’est de commencer par la
faire. Le reste suivra.
Janvier-Février 2015 VH magazine 49