Page 105 - VH Magazine N°143 - Octobre 2015
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CULTISSIME I I  Un artiste, une oeuvre
















































                   MAMAN,


                   De Louise Bourgeois (1911- 2010)



                   L’œuvre est une sculpture monumentale  en bronze, acier inoxydable et marbre.
                   Les dimensions : 9,27/ 8,91/10,24m
                   Date : 1999
                   Lieu d’exposition : Musée Guggenheim a Bilbao, Espagne (et ailleurs dans le monde)
                                                                                                     PAR MOUNAT CHERRAT,
                                                                                                     ARTISTE PLASTICIENNE

                      ¸ Il s’agit d’une araignée  qui semble marcher.  Entre ses   ¸ J’aime cette œuvre parce qu’elle joue sur l’ambiguïté de la
                      huit pattes toutes fines, la sculpture cache une résille de métal   féminité dans notre inconscient collectif:
                      contenant des blocs de marbre blanc            Force et fragilité, plein et vide, vie et mort
                                                                     Tout est là pour interpeller notre double nature
                      ¸ Elle appartient à une série qui s'inspire de l'araignée, qui
                      occupa une place centrale dans l’œuvre de LouiseBourgeois   ¸  L’œuvre est intégrée dans l’espace urbain et les passants
                                                                     circulent entre ses pattes devenant eux aussi pendant quelques
                      ¸ Présentée comme un hommage à sa mère, qui incarne   minutes ( ou plus) partie intégrante de l’œuvre
                      ainsi la féminité la force et la fragilité.
                                                                     ¸ Tout se bouscule dans ma tête : métaphore, mythologie …
                      ¸  L'araignée provoque peur et panique mais sa hauteur   Ma propre histoire… la société dans laquelle j’évolue..et puis
                      imposante, en équilibre surprenant sur des pattes légères,   la force d’une œuvre c ‘est sa capacité à bousculer nos petits
                      transmet une vulnérabilité presque émouvante.  neurones.



                                                                                       Octobre   2015    VH magazine   105
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