Page 23 - VH Magazine N°186 - Septembre & Octobre 2020
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qui se passe dans ma vie. On
passe tous par des périodes
plus difficiles émotionnel-
lement que d’autres, on est
parfois pas d’humeur. Mais
je me dois de me défaire de
moi-même pour incarner
d’autres personnages. C’est
mon challenge du quotidien. Et
souvent, je puise la force dans
le personnage comme celui de
Sanaa, qui n’a pas forcément
les mêmes traits de caractère
que moi. Sanaa est quelqu’un
de détachée, de nonchalant,
elle peut ne pas répondre à
Karim et ne pas penser aux
conséquences, ce qui est tout
le contraire de moi. Pour moi,
chaque jour qui passe est vital.
J’ai besoin de tout régler, d’être
bien avec tout le monde. Je me
dis que c’est peut être mon
dernier jour sur cette Terre.
Jouer Sanaa m’aide énormé-
ment. Et jouer un personnage
masculin comme Jad, qui est
dans la légèreté, qui n’est pas
dans la responsabilité, de ses
engagements, c’est aussi une
thérapie. Du coup, j’ai plaisir à
jouer des personnages qui ne
me ressemblent pas du tout, ou
masculins qui me permettent
un détachement quasi total
finalement.
Quel personnage que vous
incarnez vous ressemble le
plus ?
J’adore incarner des person-
nages qui ne me ressemblent
pas justement. C’est là où je
me sens grandir et sortir de ma
zone de confort. Il y a le person-
nage d’Anouar, le jardinier qui
est amoureux des plantes, qui
est amoureux de ces choses
vivantes qui ne parlent pas
notre langage, dans lequel je
me retrouve beaucoup. Où il
se retrouve beaucoup en moi.
Septembre & Octobre 2020 VH magazine 23