Page 21 - VH Magazine N°189 - Mars & Avril 2021

Veyrassat. L’on passe ensuite au talent Nationale des Beaux-Arts de Tétouan Hafid, Nabili, auxquels s’ajoute par la
marocain qui a cotoyé les étoiles comme initiée par le pionnier de l’enseignement suite une deuxième vague d’artistes
Mohammed Ben Ali R’bati avec le britan- académique de l’art au Maroc Mariano comme Miloud Labied, Fouad Bella-
nique John Lavery, Mohamed Ben Allal Bertuchi. Beaucoup d’artistes issus de mine, Abdelkébir Rabi’, Fatima Hassan,
avec Jacques Azéma, ou Ahmed Yacoubi l’Ecole de Tétouan vont révolutionner le Mustapha Boujemaaoui, Mohamed
qui a développé un style picturale singu- paysage artistique marocain des années Kacimi, Drissi et autres. Le voyage se
lier après avoir été découvert par Paul 60, 70 comme Mohamed Melehi, Mekki termine sur les œuvres contemporaines
Bowles et par la suite Francis Bacon, Mghara, Mohamed Chebâa, qui subli- qui «reflètent le caractère éclectique
sans oublier Mohamed Hamri qui, en ment une troisième partie de l’exposition de l’art marocain ainsi que les expéri-
s’infiltrant dans le cercle anglosaxon de révélatrice d’une période où la diversité mentations esthétiques qu’offrent les
Tanger, alors zone internationale, a pu des approches plastiques offre une belle nouveaux supports de création. C’est
se tisser des amitiés artistiques fruc- école au Maroc. C’est la période des une période où les artistes tendent à
tueuses comme celle avec Brion Gysin. grands maîtres de la peinture maro- s’affirmer en tant qu’individus indépen-
Il s’agit également de la période des caine comme Jilali Gharbaoui et Ahmed dants de toute contrainte idéologique
premiers artistes marocains ayant béné- Cherkaoui, le Groupe de Casablanca avec des projets artistiques à vocation
ficié d’une formation artistique à l’Ecole avec Melehi, Belkahia, Chebâa, Hamidi, universelle».

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