Page 46 - VH Magazine N°195 / NUMÉRO COLLECTOR
P. 46
Spécial Lions de l'Atlas
Je me souviens que le Maroc dut jouer près de
10 matchs éliminatoires pour se qualifier.
Je me souviens que 2 de ces matchs durent
être joués 3 fois. Sénégal et Tunisie. Après des
matchs nuls sur les terrains respectifs Maroc-
Sénégal se conclua par 2 à 0 à… Las Palmas
et Maroc-Tunisie se gagna sur un pile ou face
à Marseille.
Je me souviens que dans le principal quoti-
dien tunisien, il fut écrit en gros titres « Si les
Marocains sont nos frères, ils rejoueraient le
match »,
Je me souviens que Feu Bamous, capitaine du
Onze national m’a dit : « On s’est qualifiés à la
pièce, mais si on avait rejoué un quatrième match
on l’aurait remporté avec un gros score … »
Je me souviens que lors de ce match de
Marseille, le Maroc menant 2 à 0, pêcha par
excès d’orgueil et voulant ridiculiser les Tunisiens
se fit rattraper (2-2) au score final. En foot, trop
de cinéma nuit …
Je me souviens qu’en 70 le Maroc placé dans
le groupe de l’Allemagne faillit, à Léon Mexique,
battre les Teutons. A la mi-temps sur un but de
Houmane (Raja) le Maroc menait par un but à zéro.
Mais à la fin c’est l’Allemagne qui gagne comme
l’a si bien dit Gary Lineker, l’Anglais (encore),
Je me souviens que pour l’édition de 1974, la
sélection nationale fut « massacrée » par les
dollars de Mobutu, président du Zaïre.
Je me souviens que d’avoir honteusement
acheté l’arbitre à Kinshasa ne porta pas bonheur
à nos amis Zaïrois qui une fois qualifiés, pour
le Mondial de 1974 (Allemagne) y connurent 3
défaites sur 3 matchs dont une monumentale
face à la Yougoslavie (9-0)
Je me souviens que le Maroc représentant de
l’Afrique en 1970 ne remit plus les crampons
dans une Coupe du monde 16 ans durant.
Je me souviens que le retour national en 86 fut
fracassant avec Faria, Krimau, Zaki, mais aussi
Khalifa et Bouyahyaoui du KAC.
Je me souviens que durant la période d’absence
du Maroc, la Tunisie (en 78 Argentine) et l’Algérie
(en 82 Espagne) firent oublier le naufrage du
Zaïre.
Je me souviens que le football peut être
beau, il l’est c’est sûr, mais il est aussi cruel,
certains sont mis en lumière, d’autres passent
à la trappe.
Je me souviens que le meknassi Badidi, eut la
jambe brisée dans le dernier match de prépara-
tion et qu’il ne fut pas de la fête mexicaine avec
ses copains Timoumi et Dolmy.
46 VH magazine Numéro collector

