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Qu’en est-il de votre rencontre
                                                                                     avec l’univers du thé?
                                                                                     Il y a parfois des vocations qui naissent
                                                                                     sans que l’on y prête attention au début.
                                                                                     Lorsque je vivais encore à Rabat, chez
                                                                                     mes parents, au quartier des Orangers
                                                                                     nous avions pour voisin l’Ambassade de
                                                                                     Chine. Et à chacune des fêtes nationales
                                                                                     chinoises, le personnel diplomatique de
                                                                                     l’ambassade nous offrait des présents
                                                                                     tels que des calendriers etc. A chaque
                                                                                     fois, nous avions droit également à du thé
                                                                                     importé de Chine.
                                                                                     Lors de mes études supérieures à Paris,
                                                                                     j’ai fait la connaissance d’un étudiant
                                                                                     chinois qui m’a proposé un jour de
                                                                                     travailler à mi-temps dans l’entreprise de
                                                                                     son père, spécialisée dans le thé... J’ai fi ni
                                                                                     par accepter de suivre cet ami à l’entrepôt
                                                                                     de thé familial où il y a des dizaines et





                                                                                        IL A FALLU ÉGALEMENT BEAUCOUP
                                                                                   DE COURAGE. CAR NOUS AVONS INVESTI
                                                                                    ET LEVÉ QUELQUES 10 MILLIONS DE
                                                                                    DOLLARS EN 2008, AU PLUS FORT DE
                                                                                   LA CRISE MONDIALE. IL FALLAIT OSER,
                                                                                   SE LANCER, ET AVOIR CE CULOT QUI EST
                                                                                        EN SOI UN RÉEL DÉFI.





                                                                                     des dizaines de tonnes de thé dans des
                                                                                     caisses provenant du monde entier! Et
                                                                                     dire que moi je croyais qu’il n y avait que
                                                                                     le thé vert à la menthe vendu dans mon
                                                                                     pays! Cette année là, j’ai fait quelques
                                                                                     économies et je suis parti en Inde pour
                                                                                     visiter les plantations qui s’y trouvaient.
                                                                                     Lorsque vous arrivez dans cette région
                                                                                     d’Inde où ils cultivent le Darjiling, vous
                                                                                     avez l’impression d’être au paradis. c’est
                                                                                     le genre de voyages d’où vous revenez
                                                                                     transformé. A mon retour en France, j’ai
                                                                                     pris la décision que ce serait dans cette
                                                                                     voie là que j’allais orienter ma vie profes-
                                                                                     sionnelle et ma carrière. J’ai donc travaillé
                                                                                     dans une société spécialisée dans l’import
                                                                                     du thé, «Mariage Frères», une entreprise
                                                                                     familiale où durant quinze années, j’ai
                                                                                     appris tout ce qu’il fallait savoir sur ce
                                                                                     commerce.


                                                                                          Octobre   2017    VH magazine
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