Page 63 - Lire votre magazine en version PDF
P. 63
Qu’en est-il de votre rencontre
avec l’univers du thé?
Il y a parfois des vocations qui naissent
sans que l’on y prête attention au début.
Lorsque je vivais encore à Rabat, chez
mes parents, au quartier des Orangers
nous avions pour voisin l’Ambassade de
Chine. Et à chacune des fêtes nationales
chinoises, le personnel diplomatique de
l’ambassade nous offrait des présents
tels que des calendriers etc. A chaque
fois, nous avions droit également à du thé
importé de Chine.
Lors de mes études supérieures à Paris,
j’ai fait la connaissance d’un étudiant
chinois qui m’a proposé un jour de
travailler à mi-temps dans l’entreprise de
son père, spécialisée dans le thé... J’ai fi ni
par accepter de suivre cet ami à l’entrepôt
de thé familial où il y a des dizaines et
IL A FALLU ÉGALEMENT BEAUCOUP
DE COURAGE. CAR NOUS AVONS INVESTI
ET LEVÉ QUELQUES 10 MILLIONS DE
DOLLARS EN 2008, AU PLUS FORT DE
LA CRISE MONDIALE. IL FALLAIT OSER,
SE LANCER, ET AVOIR CE CULOT QUI EST
EN SOI UN RÉEL DÉFI.
des dizaines de tonnes de thé dans des
caisses provenant du monde entier! Et
dire que moi je croyais qu’il n y avait que
le thé vert à la menthe vendu dans mon
pays! Cette année là, j’ai fait quelques
économies et je suis parti en Inde pour
visiter les plantations qui s’y trouvaient.
Lorsque vous arrivez dans cette région
d’Inde où ils cultivent le Darjiling, vous
avez l’impression d’être au paradis. c’est
le genre de voyages d’où vous revenez
transformé. A mon retour en France, j’ai
pris la décision que ce serait dans cette
voie là que j’allais orienter ma vie profes-
sionnelle et ma carrière. J’ai donc travaillé
dans une société spécialisée dans l’import
du thé, «Mariage Frères», une entreprise
familiale où durant quinze années, j’ai
appris tout ce qu’il fallait savoir sur ce
commerce.
Octobre 2017 VH magazine

