Page 42 - VH Magazine N°188 - JANVIER & FÉVRIER 2021
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grand angle I I Hommage / Covid-19
témoiGnaGes
en PremIère lIgne face à la PandémIe, des soIgnants y ont laIssé leur VIe,
comme des mIllIers de marocaIns. leurs confrères témoIgnent aVec émotIon.
Pr. MustaPha aBOuMaarOuF
Doyen de la Faculté de Médecine et de Pharmacie-Université
HASSAN II, Casablanca
epuis le début de la pandémie, économique.
nous avons tous vu à l’œuvre Rendre hommage à ces profession-
Dnos professionnels de santé, nels, c’est aussi, et surtout, préparer
notre «Capital Humain». Nous avons le Maroc de demain. Par une meilleure
apprécié leur apport, palpé leur enga- gouvernance, une organisation terri-
gement et senti leur dévouement : toriale pertinente, un investissement
femmes et hommes, de tous secteurs, des Régions dans le système de santé,
de toutes disciplines, dans différentes dans la formation et l’encadrement, une
régions du Royaume. couverture médicale performante, une
Même si la disparition de nos collègues digitalisation du secteur, et des actions
a créé une vague d’émotion et parfois RD dans l’industrie de la santé.Sans
un sentiment de colère, cette pandémie jamais oublier que «Quelles que soient
nous a ouvert les yeux sur une double les politiques menées et les budgets
réalité, celle d’un pays qui s’est acharné, alloués à la santé, une médecine de
par des sacrifices humains et écono- qualité dépendra toujours et avant tout,
miques énormes, et celle que nous des professionnels de santé,
devons créer, en travaillant sur notre de leur engagement et de leur
système de santé et sur notre modèle dévouement ».
Pr. Majda ZahraOuI
spécialiste en médecine interne, pathologies infectueuses et
médecine tropicale
’est avec une profonde affliction que je pense à tous mes collègues amis
disparus lors de cette terrible épreuve que nous traversons. Parmi eux, des
Ccompagnons d’étude, des amis d’internat, des confrères, frères et sœurs et
compagnons de route. Je vis depuis Mars 2020, au sein de cette ambiance sinistre
qui nous conduit à travailler la peur au ventre, mais de faire preuve de courage, d’em-
pathie et de bienveillance à l’égard de patients au regard paralysé par la peur, qui
remettent leur vie entre nos mains. Je sais bien ce qu’ils ont vécu. Je ne les oublierais
jamais. Nous les avons perdus. Un vide immense s‘est installé dans la profession
depuis leur départ. Puissent-ils reposer en paix. Nous les aimons tous. Nous
prions pour eux et leur demandons de prier pour nous ici- bas.
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