Page 84 - VH Magazine N°192 / OCTOBRE & NOVEMBRE 2021
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dolce vita  I I  C’est quoi ton métier ?


            qui était avec moi dans le même
            lycée (le plus historique et popu-
            laire de Marrakech) d’ailleurs
            il n’atait pas le seule dans ce
            lycée,  DJ  Van  aussi,  Hicham
            Bellaghzal  et  la  talentueuse
            Meriem Raoui, grâce à ça, j’ai fait
            un petit passage à la David Bloch
            Gallery à Casablanca et ensuite la
            coordination de la production du
            Festival Remp’Art d’Azzemmour.
            Chef de projets chez resto Pro,
            je  m’occupais  également  de
            l’association Sqala, un engage-
            ment social et éducatif à travers
            Les projets d’éducations sur le
            thème «apprendre autrement»
            pour les écoles publiques de la
            médina de Casablanca, j’avais
            également la chance de coor-
            donner  les  Cafés  Politis  juste
            après le 20 février un évènement
            grâce auquel j’ai appris beaucoup
            et qui m’a permis de rencontrer
            beaucoup d’artistes et de person-
            nalités publiques. Après quelques           toujours en place à la Fondation  personnes comme moi, animées
            projets d’exposition à Marrakech,           de la Culture – Abu Dahbi    par la passion et beaucoup de
            j’ai intégré le département artis-          Aujourd’hui  je  suis  respon-  curiosité ne savent jamais ce
            tique du FIFM, je me suis occupée           sable  du  patrimoine  et  des  qu’elles veulent faire après le
            des projets parallèles et parte-            actions Culturelles au Es Saadi  bac, car on aime tout et on veut
            naires La Marrakech Biennale                Marrakech Resort, je m’estime  tout faire, certes ce n’est pas très
            6  mais  aussi  coordonner  les             chanceuse de m’occuper de la  bien apprécié puisque ça donne
            productions  de  quelques      Aujourd’hui   collection emblématique de ce  l’air d’une personne instable ce
            artistes avec les artisans dans   Au MAroc,   lieu mythique et travailler au  qui n’est pas du tout rassurant,
            la programmation officielle, j’ai   les jeunes   quotidien avec Mme Elisabeth  mais aujourd’hui je suis fière de
            coordonné égalment les projets   ont lA chAnce   Bauchet-Bouhlal.        tout ce parcours et tout ce que
            culturels de la Cop 22 par l’AFD.                                        j’ai accompli. Le chemin était
            En 2017 j’atterris à la Fondation   d’Avoir les   aviez-vous ce métier en tête  long  et  complexe,  mais  vivre
            Jardin Majorelle, d’abord comme   possibilités   avant le BaC?           de sa passion est une grande
            assistante à la conservation pour   de cArrières   Non pas du tout, je ne sais pas  réussite. Tout le monde ne peut
            l’ouverture du musée Yves Saint             si dans les années 90 on pouvait  pas être un Colibri, mais faut
            Laurent et ensuite chargée de   dAns les    déjà parler de métier dans ce  bien qu’il y’en a qui se sacrifie
            conservation. J’ai eu la chance   Métiers d’Art   sens, c’était plus des activités  (rire)
            de coordonner au Maroc et de   et culture   de divertissement, sauf si on est
            participer  à  l’installation  de   et d’ArtisAnAt   vraiment artiste peintre, acteur,  Quelles études avez-vous
            la  dernière  exposition  de  feu           musicien ou chanteur et encore  faites ?
            Mohamed Melihi, «New waves,      Aussi.     ce n’est pas très «sérieux», en  Après un baccalauréat en lettre
            Mohamed  Melihi  et  l’école  de            même temps, il n’y avait presque  modernes, je me suis inscrite à
            Casablanca» par Zaman Books                 pas d’alternatives diplômantes  la faculté des sciences juridique,
            & curating, à Mosaïc Rooms et au            spécialisées dans les métiers  économiques  et  sociales  de
            Macaal, mais aussi «Consciences             d’art et culture à moins de partir  Marrakech, j’y suis restée deux
            visuelles» de Mohamed Chebâa,               à l’étranger. De toute façon des  ans et c’était largement suffisant



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