Page 32 - VH Magazine N°189 - Mars & Avril 2021
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LA COUV’  I I  Assaad Bouab


           Et puis donner la réplique à Camille
           Cottin, n’est pas chose facile. Je me
           demandais si j’allais pouvoir tenir
           mon personnage. Lui donner de la
           consistance. J’ai essayé en tout cas.
           Fanny Herrero m’a beaucoup conseillé,
           la scénariste des trois premières
           saisons qui est une femme géniale.
          Tout en cherchant, il s’agit surtout de
           faire attention à être soi-même, parce
           que comme disait Oscar Wilde, l’autre
           est déjà pris. Je ne cherche pas à faire
           pareil aussi de rôle en rôle. Ce serait
           ennuyant. De Marrock à Kandisha en
           passant par le théâtre ou la télévision,
           j’essaie de proposer quelque chose
           de nouveau à chaque fois.

           Est-ce que ce rôle vous sert où
           vous dessert ?
           Il me sert, parce que c’est une série
           à audience, que l’on voit en France et
           à l’international. Et c’est une chance
           inouïe. Mais cela me dessert quand
           on me propose des rôles similaires
           à chaque fois, parce qu’on me voit
           comme  Hicham  Janowski  et  on
           oublie Assaad Bouab. On me met une
           étiquette. Et cela rejoint ce que l’on
           disait sur la question du choix…


           C’est pour cela que vous avez
           besoin de revenir au théâtre avec
           les pièces de Simon Abkarian ?
           Simon  est  un  frère.  Il  a  été  mon
           professeur au Conservatoire, un de
           mes maitres de théâtre. C’est une
           inspiration.  Il  donnait  des  cours
           d’improvisation et il nous a dit « on
           va faire du théâtre, ça ne veut rien dire
           des cours d’improvisation ! » (Rires).
           Ensuite, je le retrouve sur des tour-
           nages, je le perds de vue même si on
           reste en contact par message. On se
           voit un peu chez lui à Paris. Mais la
           vie fait que l’on s’éloigne. Et on retra-
           vaille ensemble sur Kaboul Kitchen.
           Il me parle de pièces de théâtre qu’il
           écrit et me propose de le rejoindre sur
           cette aventure. Je commence à lire
           et c’est comme si j’ouvrais une boite
           magique. Un théâtre d’une poésie,
           quelque chose qui peut traverser les


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