Page 45 - VH Magazine N°110 - Juin 2012
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Henri bifurque rapidement vers le
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                                                                                                  producteur chez Barclay où, très
                                                                                                  vite, il fait ses preuves au point de se
                                                                                                  sentir à l’étroit dans un marché de la
                                                                                                  musique français encore balbutiant.
                                                                                                  Il le sait, son « ticket to ride », c’est
                                                                                                  aux États-Unis qu’il le poinçonnera.
                                                                                                  En 1975, Il joue son va-tout, prend
                                                                                                  l’avion avec 22.000 dollars pour la
                                                                                                  Pennsylvanie, où, avec son acolyte
                                                                                                  Jacques Morali, il fonde les Ritchie
                                                                                                  Family. Premier disque, premier tube
                                                                                                  planétaire : « Brazil ». Le Billboard
                                                                                                  inaugure une rubrique disco rien que
                                                                                                  pour les tubes des Ritchie Family.
                                                                                                  S’ensuivent les Village People et
                                                                                                  leurs « YMCA » historique et autres
                                                                                                  « Macho Man », « In the Navy »,
                                                                                                  etc. Le genre disco s’épuisant, Henri
                  Henri Belolo                                                                    enchaîne dès 1983 sur le hip hop
                                                                                                  en produisant « Street dance »,
                  LE CASABLANCAIS AUX TUBES PLANÉTAIRES                                           5 millions d’albums vendus. A
                                                                                                  l’avènement des années 90, Henri
                    ui, c’est Henri Belolo, « born   touche en disques d’or. Pourtant,   amour développé pour les   s’intronise avec succès Pape de la
                    and raised » à Casablanca   rien ne prédestinait le petit Henri,   musiques noires américaines   dance music. Les années 2000
                  L comme disent les Anglo-Saxons.   juif marocain ayant grandi dans   diffusées sur les ondes de la TSF   verront sa société de production,
                  L’un des producteurs les plus   le Casablanca des années 50, à   par la base américaine de Port   Scorpio Music, continuer de sortir
                  prolifi ques et les plus ingénieux   se hisser à la tête d’un empire aux   Lyautey. C’est ainsi qu’après   succès sur succès grâce à la relève
                  de l’ère de l’industrie musicale,   millions d’albums vendus. Rien,   être monté à Paris pour suivre   assurée par ses deux fi ls désormais
                  capable de transformer tout ce qu’il   si ce n’est un incommensurable   des études de commerce,   aux commandes de l’entreprise. „




                                                                          Alain Belda

                                                                          LA FIBRE DE L’ALUMINIUM


                                                                             e 1990 à 2008, il fut   du géant de l’aluminium,
                                                                             l’un des hommes affaires   dont il prend la présidence
                                                                          D les plus puissants du   en 1979. Dès 1982, il est
                                                                          monde, à la tête du géant   élu à la vice-présidence
                                                                          de l’aluminium Alcoa,     du groupe. En 1994, sa
                                                                          régulièrement distingué   nouvelle promotion l’oblige
                                                                          par Forbes. Né le 23 juin   à rejoindre le siège d’Alcoa,
                                                                          1943 à Meknès d’un père   à Pittsburg : il devient alors
                                                                          d’origine espagnole et d’une   vice-président exécutif du
                                                                          mère d’origine portugaise,   groupe. Il brûle les étapes,
                                                                          Alain Belda quitte le Maroc   accédant en janvier 2001
                                                                          pour le Brésil à l’âge de 3   au poste de PDG du groupe.
                                                                          ans, avant d’émigrer pour le   Il est également membre
                                                                          Canada à l’âge de 13 ans.   du conseil d’administration
                                                                          Il fi nit cependant ses études   de Citicorp, de Citigroup,
                                                                          au Brésil, avec un diplôme   de DuPont et de Trustees of
                                                                          en administration des affaires   the Conference Board, la
                                                                          de MacKenzie University.   plus importante organisation
                                                                          En 1969, il rejoint Alcoa   mondiale d’hommes d’affaires
                                                                          Aluminio, fi liale brésilienne   et de recherche. „





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