Page 48 - VH Magazine N°110 - Juin 2012
P. 48
DOSSIER I I Célébrités natives du Maroc
l n’a jamais oublié Guy Forget
Casablanca et son océan
Ihouleux puisqu’il revient
régulièrement y pratiquer le LA BALLE JAUNE POUR VOCATION
surf. C’est en effet dans la
ville blanche que Guy Forget l’Open d’Australie, et se hisse
est né en 1965. Le tennis est ainsi au 4ème rang mondial.
une passion familiale : son Il remporte la Coupe Davis
grand-père et son père avaient avec l’Equipe de France en
déjà participé à plusieurs battant Pete Sampras à Lyon.
tournois. Le petit Guy pratique Mais après une opération au
ce sport depuis son plus jeune genou en 1993, Guy Forget
âge et remporte le titre de connaît les pires diffi cultés à
champion de France junior en revenir à son niveau de 1991.
1982. Ce gaucher de 1,90m Il parvient cependant à accéder
accède alors aux tournois au 34ème rang ATP en 1996.
professionnels ATP. Il termine L’année suivante, il met un
sa première saison au 70ème terme à sa carrière après 11
rang. Sa première victoire, tournois gagnés en simple et
il la remporte au tournoi de 28 en double. En 1999, Guy
Toulouse, en 1986, là même Forget est nommé capitaine
où son grand-père s’était de l’équipe de France de
imposé en 1946 et son père Coupe Davis, récompensé par
en 1966. Il gagne encore à un trophée en 2001. En avril
Nancy en 1989 et devient dernier, il a quitté ce poste
champion du monde en double après quatorze ans de bons et
avec le Suisse Jakob Hlasek. loyaux services, pour prendre
L’année phare de sa carrière la direction du tournoi de
est 1991 : outre la coupe Paris-Bercy. Champion humble
Davis, il remporte six titres, et abordable, il jouit toujours
dont l’Open de Paris à Bercy et d’une énorme popularité.
Titouan Lamazou
L’ARTISTE DES MERS
avigateur, écrivain et artiste de la course, il apprend à faire glisser
peintre, Titouan Lamazou est né à les voiliers sur l’eau en compagnie
N Casablanca, le 11 juillet 1955. d’Yvon Fauconnier, puis d’Eric Tabarly.
Pour l’anecdote, il doit son prénom, En quelques années, il s’offre un joli
référence à sa terre naissance, à la palmarès dans la discipline, sans
prononciation approximative de sa jamais cesser de dessiner et de
nourrice marocaine. Celle-ci aurait ainsi peindre. Il a ainsi été sacré Champion
transformé « Titou », diminutif de son du monde de course au large pour la
vrai prénom, Antoine, en « Titouane » période 1986-1990. Il fi nira par se
(en référence à la ville du même nom), consacrer exclusivement aux voyages
qui évoluera en Titouan. Aujourd’hui, et à l’art pictural en 1993. Défenseur
ce surnom, devenu prénom, est prisé inlassable des droits des femmes, il
en France. Féru d’art et de peinture, a été désigné « Artiste de l’Unesco
il intègre à 17 ans l’Ecole Nationale pour la paix » en 2003 et a créé, en
des Beaux-Arts à Marseille, puis 2008, une association pour prolonger
en Aix-en-Provence. Mais déçu par ce combat, Lysistrata. Véritable globe-
l’enseignement, trop « conventionnel » trotter, Lamazou remplit durant ses
à son goût, il change de direction voyages des carnets de croquis, de
quelques mois plus tard. Direction dessins et de notes, où il fait partager
la mer. Il s’embarque sur différents ses plus belles rencontres aux quatre
bateaux, à Marseille, aux Baléares, coins du monde, avec le regard d’un
aux Canaries et, attiré par le monde ethnologue et le coeur d’un artiste.
48 VH magazine Juin 2012