Page 15 - VH Magazine N°187 - Novembre & Décembre 2020
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«  Mohamed Melehi était un visionnaire et l’une des principales figures de l’art
           moderne marocain. Il nous a accompagnés depuis l’inauguration de la Loft Art
           Gallery en 2009, nous a imprégnés de sa philosophie soufie, nous a fascinés par
           son génie et son talent. C’est un honneur que d’avoir pu représenter pendant plus
           de 10 ans, ce monument de la scène artistique marocaine.
           Sur ses vagues sublimes, nous avons dévoilé son œuvre à travers pas moins de 7
           solo shows, qui ont rapproché le public marocain et international de ce pionnier, qui
           a su marquer les esprits par son univers singulier et son avant-garde. Mohamed
           Melehi revendiquait lui-même son obstination à explorer la vague comme un
           geste spirituel ou méditatif. Cette vague qui évolue au gré de ses préoccupations
           et ses questionnements. Toujours dans l’air du temps, Mohamed Melehi était
           aussi conscient de l’urgence climatique, ses dernières expositions à la galerie Loft
           l’attestent, notamment Melehi et le déluge il y a tout juste un an, qui était quasi
           prémonitoire à la situation que vit le monde actuel. Son engagement écologique
           s’est traduit dans ses dernières œuvres comme un cri du cœur.»
           Yasmine Berrada, Loft Gallery



                                          « Paradoxalement, la particularité de l’œuvre de Mohamed Melehi est sans doute
                                          l’universalité de son expression artistique, une œuvre transgénérationnelle qui,
                                          par sa durée et par la pertinence constante de son propos, a naturellement
                                          intégré la mémoire collective. Expressive par sa contemporanéité, ordonnée et
                                          désordonnée, calme et tumultueuse, envoutante et hypnotisante, la production de
                                          Mohamed Melehi, marquée par une luminosité solaire, a ceci aussi d’universelle
                                          qu’elle provoque chez l’humain, consciemment ou inconsciemment, discipline,
                                          supposition, élévation, joie et plaisir ; il s’agit là d’une vie entière dédiée à la
                                          création et d’un héritage plastique inestimable...
                                          Hassan Sefrioui, Galerie Shart




           « Melehi était un artiste majeur et important dans la modernité. Son rôle
           a été déterminant pour l’évolution de la peinture. Je souhaite souligner sa
           fierté de voir le Maroc se doter du Musée Mohammed VI d’art moderne et
           contemporain, auquel il avait fait don d’une peinture. Melehi a contribué à
           écrire une belle page de l’histoire artistique marocaine. Afin de faire perpétuer
           son esprit et de rendre hommage à un grand artiste, nous allons donner
           son nom à un espace au sein du MMVI très prochainement, en présence de
           sa famille et de ses amis proches.
           Mehdi Qotbi, Président de la Fondation Nationale des Musées



                                          « Malgré la récurrence du vocabulaire plastique, l’œuvre de ce pionnier de
                                          l’art moderne marocain n’a cessé d’être traversée de remises en perspective.
                                          Il y a quelque chose de sorcier dans la longévité de la carrière de Mohamed
                                          Melehi. Mille fois enterré, l’artiste – quatre-vingts ans tout rond – a autant de
                                          fois ressuscité, son œuvre toujours pareille, à chaque fois renouvelée. Son
                                          admirable constance, confinant à l’obstination, caractérisée par ces ondes-là
                                          qui, dès le début, ont été sa marque de fabrique, force aujourd’hui l’admiration
                                          de tous, y compris (surtout) chez les plus jeunes. Ondes agitées, à chaque
                                          nouvelle étape, par un souffle nouveau, parfois simplement traversées d’un
                                          doux frémissement». Jamal Boushaba, critique d’art



                                                                        Novembre & Décembre 2020      VH magazine   15
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