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Nous sommes certes loin de ce domaine pour mettre un
l’engouement autour du travail terme aux transactions illic-
de Binebine, mais entre 50 000 ites, au faux, aux magouilles,
et 250 000 dhs, nous sommes aux fausses ventes avec
déjà dans la catégorie des poids des chiffres exorbitants et
lourds du marché. La nouvelle d’autres coups de pub pour
génération, elle, tire aussi son impressionner la galerie. Ce
épingle du jeu. On peut arriver qui fait dire à Hicham Daoudi,
à 100 000 dhs pour un tableau le patron de la CMOOA, qu’“Il
d’un peintre à peine lancé sur faut absolument développer
la place. Ce qui donne un indice l'arsenal juridique et créer
sur les modes et la volonté à terme un corps judiciaire
des amateurs d’art de créer dédié au patrimoine maté-
une espèce de starisation des riel qui pourrait mener des
peintres. Et cela marche par enquêtes sur l'ensemble du
mimétisme, bravade, défis territoire. Il faut savoir que
entre collectionneurs, ce qui pour certaines toiles d’El Ferrouj ni commission de la maison les faussaires sont souvent très
fait grimper les prix des peintres ou de Gbouri. Idem pour les de vente aux enchères. Beau- actifs dans des villes provinciales
émergeants et doper le marché. petits formats de Saladi, qui coup de peintres reçoivent dans et leurs réseaux de distribution
Pour les collectionneurs maro- en changeant d’acquéreur ont leurs ateliers et font un excel- sont dans les grandes villes.”
cains : « acheter un tableau est triplé de prix. Et le marché, c’est lent chiffre d’affaires sur une Autrement dit, les marchés
un excellent investissement. cela. La loi des opportunités, le collection. C’est là un manque parallèles, avec leurs à-côtés,
C’est de l’or. On n’est jamais flair, le coup d’oeil et le bon à gagner pour les galeries. C’est qui sont très loin des pratiques

perdant. Et souvent, on peut timing, comme nous l’explique cela le flou et le non profes- déontologiques, ont de sacrés

faire d’excellentes affaires à un autre collectionneur. Et là, sionnalisme dont se plaignent jours de gloire devant eux en
la revente.» confi e un collec- la bonne affaire est d’acheter beaucoup d’acteurs du secteur attendant un réel coup de
tionneur de la place. L’affaire directement chez le peintre et qui se lancent les accusations semonce dans le cocotier pour
en question passe du simple quand il est encore en vie. Ni entre galeristes et artistes. D’où que seuls les bons fruits portent
au double comme c’est le cas pourcentage pour la galerie, l’importance de lois claires dans au loin leurs graines saines.