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CASABLANCA 1920 -1970 I I Bistros
TROQUETS DE CASABLANCA
TROQUETS DE CASABLANCA
L’ÉCUME DES ZINCS
L’ÉCUME DES ZINCS
IL ÉTAIT UNE FOIS LES CAFÉS DE CASABLANCA. DES LIEUX EMBLÉMATIQUES RACONTANT MILLE ET UNE ANECDOTES.
COMMENT LES CITER TOUS ? ESQUISSE D’UNE HISTOIRE QUI RESTE À ÉCRIRE.
aris s’est invitée
à Casablanca.
A la lecture des
enseignes, on
P se croirait dans
la ville lumière ! Tradition
européenne par excellence,
le bar a débarqué au
Maroc avec le protectorat
et les colons. Tout a
commencé dans le noyau
de la cité, l’incontournable
ancienne Médina. Une
fois, en enjambant la rue
du Commandant-Provost,
actuelle Hansali, je tombe
sur le journaliste Abdelhafi d
Rouissi, à côté du cinéma
Impérial, ou plutôt ce qu’il
en reste, une entrée murée
et une enseigne délabrée à
l’écriture presque effacée.
Il m’indiquait le chemin et Rick, interprété par Humphrey Bogart, le patron du café qui porte son nom dans le film Casablanca.
l’emplacement de ce qui
fut le Coq d’Or, quand Haj
DE L’ANCIENNE MÉDINA AU CENTRE VILLE
Fennane, l’acteur et ancien DE L’ANCIENNE MÉDINA AU CENTRE VILLE
champion de catch, nous Une infi nité d’établissements furent Taverne Royale de Manca, La les tables sur le côté et on installait
rejoignait et entonnait à haute installés dans la ville intra-muros. Bodega, le café-épicerie Le quelques chaises et un écran. Le
voix un Mawal de Salim Un monde disparu que seules Télégraphe, ouvert vers 1910 par bordel Les Balcons Verts était
Halali. quelques pages, entre autres celles Mme Mechali, et le restaurant de situé juste derrière l’immeuble.
De retour de la Mecque, Haj de Christian Houel (Mes aventures Mme Amblard, fréquenté par des L’Alhambra a disparu, remplacé
Mohamed Rouissi, oncle de marocaines, 1954) et de l’actrice ministres, députés et artistes. par la CTM et actuellement par la
Abdelhafi d, avait fait escale Simone Berriau (Simone, c’est A la sortie de l’ancienne Médina, on Société Générale Marocaine de
au Caire pour l’écouter Oum Banque. A deux pas, au coin de la
Kaltoum. On lui expliqua Grand Café du Commerce. rue de l’Horloge, est niché le Bar
qu’elle ne chantait pas dans de la CTM. Ouvert vingt-quatre
les lieux publics, certainement heures sur vingt-quatre, il réunissait
pas dans les cabarets des les chauffeurs, les voyageurs, les
berges du Nil. Pour son bon musiciens qui sortaient à l’aube
plaisir et celui de sa femme,
il loua une maison, organisa
une soirée privée, faisant venir
la diva et son orchestre en
payant le prix. Il faut tomber
sur cette race de Bidaouis,
fl ambeurs et fêtards invétérés,
qui sauvegardent les bribes
des années folles de la cité comme ça) évoquent. Comment ne débouchait sur la place de France
blanche. C’est en rencontrant pas parler du Café du Commerce, en construction. L’un de ses fameux
quelques-uns d’entre eux, en tenu par Orcel, du Grand Café de établissements était l’Alhambra. A
Grand Café de Paris.
fouinant dans des textes rares Paris, géré par le grec Vamuheros, la fois hôtel, brasserie, bar, dancing,
et épuisés que j’ai fi ni par troquets où se fi xaient les rendez- cabaret et cinéma ! Première salle des dancings et les fi lles se
recueillir quelques éléments vous, où se brassaient de juteuses de Casablanca, sinon du Maroc. réchauffant à coup de rasades
sur les troquets de la ville. affaires. On peut citer aussi La Pour visionner un fi lm, on poussait d’alcool entre deux passes. En
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